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Bonjour vazaha ! ! ... au Cameroun !

27 février 2012

Conseils 1 aux voyageurs pour le Parc de Lobeke - Cameroun

Bon, déjà, il faut arriver à y aller, au Parc de la Lobeke...

Il faut joindre Bertoua, puis Yokadouma, puis enfin arriver au village porte du Parc : Mambele. Compter plutôt 2 jours depuis Bertoua. Et en plus, il y a un an lors de notre venue, cette zone n'était pas couverte par le réseau téléphonique, donc il était difficile d'obtenir des informations sur ce qui nous attendait sur place.

Cela peut se faire en transports en commun, il faut être très courageux et trouver des solutions anti-poussière. La route n'est pas si mauvaise que cela (par rapport à Madagascar, c'est même une bonne piste qui pourrait se faire avec une voiture "normale"), elle est juste très longue, poussiéreuse (en saison sèche, cela va de soi), et cabossée. Vu que nous voyagions avec un petit enfant, nous avons cherché un autre mode de transport et avons fini par trouver un 4X4 pas trop cher avec chauffeur après quelques jours et quelques intermédiaires et déboires. Je raconterai ce passage là dans un autre post, c'est un peu long à expliquer !

Le truc, c'est que si on loue un 4x4, il doit nous attendre pendant qu'on va en forêt... et que pendant ce temps là on paye toujours sa location... A moins qu'on ne reste longtemps et que le 4x4 ne revienne ensuite nous chercher, mais dans ce cas, on paye 2 fois le trajet... Bref, cela reste une solution couteuse.

Il y a une autre option pour ceux qui n'ont pas leur propre voiture : essayer de se faire emmener par quelqu'un qui va dans ce secteur, comme WWF ou autre association ou ONG travaillant dans le secteur. Cela a plus ou moins marché pour notre retour, mais pour l'aller, malgré le temps passé à chercher, on n'a pas réussi !

Enfin, il y a un autre trajet possible. Il passe par Yokadouma mais pas par Bertoua. Une assez bonne route, qui n'existe pas sur les cartes... C'est le chemin que nous avons pris au retour... je vous en dirai plus à ce moment là !

 

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22 février 2012

Pourquoi faire simple... quand on peut sortir des sentiers battus ?

En préparant notre voyage, un drôle de concours de circonstance est arrivé. Nous avions passé le jour de l'an avec des amis et des amis d'amis. Une amie d'ami, en apprenant notre destination, nous dit "Ah, j'ai un ami d'enfance qui était allé en stage là bas, il s'était régalé, il aura peut être de bons tuyaux à vous donner".

Quelques jours plus tard, j'appelle donc l'ami d'amie d'ami. On papote, il réfléchi, et me dit "Si vous voulez voir des éléphants, il faut aller à Yokadouma. Il y a le WWF là bas qui travaille dessus, il y a une maison de passage pour les chercheurs, vous pourriez sans doute y loger."

Yokadouma... Nous n'avions pas vu ce nom dans les rares guides... Nous faisons une recherche internet et tout ce qui ressort en premier lieu, c'est un article sur un délire collectif (crise de possession ?) de lycéennes... Nous voyons aussi que Nouvelles Frontières fait un arrêt dans cette zone à l'occasion de la visite d'un parc, le Parc National de la Lobeke (mentionné nulle part dans aucun guide). Tout cela, au lieu de nous décourager, aiguise notre curiosité et nous fait franchement rêver...

En cherchant un peu plus, nous trouvons des photos de papillon prises à Yokadouma... Alors je demande à rentrer en contact avec l'auteure des photos en pensant qu'elle avait dû faire le voyage Nouvelles Frontières justement... Très rapidement, elle répond. Quelle surprise !! "Nous pouvons vous héberger, mon mari travaille dans une scierie" (en gros) !!!!!!! C'est ainsi, par ce hasard permis par les amis d'amis d'amis et la magie d'internet, que nous avons osé aller dans une zone oubliée des guides touristiques.

5 novembre 2011

Et Lilikely au Cameroun ???

Nous avons eu l'occasion de voyager cette année. Le choix d'un pays fut difficile...! Nous voulons aller partout ! Après avoir mis quelques critères sur le type de lieu / paysage, nous avons fini par nous dire que nous devrions retourner à Madagascar ! C'est un si bel endroit !

Mais nous avons résisté à la tentation (ce sera pour plus tard), et sommes finalement partis... Au Cameroun ! Mon expérience malgache n'est pas étrangère à cette décision : j'avais rencontré des camerounais à Madagascar. Et oui, il y en a toute une communauté là bas, principalement des étudiants, pour beaucoup en médécine.

Bientôt vous en saurez plus !

26 juin 2009

Cuisson solaire - BOARA

Loin d'avoir fini d'écrire tout ce que j'aimerais à propos des expériences de vies collectées à Madagascar... ce blog est pourtant silencieux depuis bien longtemps !

J'essaye actuellement de continuer à entretenir des liens avec la grande île en participant à l'association BOARA, qui veut promouvoir l'utilisation de l'énergie solaire notamment pour la cuisson des aliments.

La Présidente n'est autre que Cécile, "l'invitée du grand Sud" !

Vous pouvez aller faire un tour sur http://boara.free.fr

A une prochaine ??

25 janvier 2007

Une invitée du grand Sud ! 5

Suite du récit de Cécile dans le grand Sud malgache

Dernier évènement à A. : nous avons assisté au baptême du mpisoro, c'est-à-dire le doyen du village, gardien des traditions et faiseurs de cérémonies (en gros il égorge des zébus et des moutons). Il garde ses fonctions, mais ne sacrifie plus personne et réalise les bénédictions à l'eau et non à l'eau sanguinolente du sacrifié. Bref, des détails...

La raison de sa conversion ? (je résume et passe quelques détails) :
il était malade presque mort quand en rêve une bonne sœur lui disant qu'elle est l'envoyée de Dieu lui demande si désormais il va suivre la voie de Dieu ou celle du Diable. Vous devinez la réponse, et en le raccompagnant à la porte lui promet de venir lui rendre visite bientôt. Sur le chemin, une haie d'honneur constituée de gens qui le bénissent en lui jetant de l'eau. Fin du
rêve. Retour sur terre, il guérit et des visiteurs arrivent au village, demandent le mpisoro. Arrivés devant lui ils lui disent « nous sommes les messagers de Dieu. Vas-tu désormais suivre le chemin de Dieu ou celui du Diable ? ».
Grande surprise, il ne peut plus reculer devant tant de signe et se baptise dans la semaine.
Jolie histoire !!

(...) à suivre ?? Si j'ai des nouvelles de Cécile !

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21 janvier 2007

Une invitée du grand Sud ! 4 Et quand il pleut dans le grand sud ?

Suite du récit de Cécile dans le grand Sud malgache

Et quand il pleut dans le grand sud  ?

Les enfants courent en slip. On n’entend pas leur cri car le bruit de la pluie sur la tôle est fracassant. Pendant des heures ils dansent.
Les bassins se remplissent à vue d’œil grâce aux nombreuses gouttières qui s’y déversent : le lendemain, c’est grande lessive ; les gens se lavent dans les trous sur la route (même soigneusement protégée des voitures par des barrières de cactus, l’eau reste relativement rouge de boue), mais c’est que du bonheur.
L’impluvium est plein et évite les 4 km au puits à de nombreuses femmes et enfants.

C’est aussi le triplement du prix des semences, le début d’une nouvelle saison de culture pour certains, l’abstinence pour ceux qui n’ont pas de quoi acheter des semences (« on reste assis à l’ombre »).

La pluie c’est aussi l’herbe qui pousse et qui affole les zébus : certains meurent tellement ils ont le ventre plein. Et c’est nous qu’on se régale : les offrandes de viande vont bon train (tellement que j’ai failli me convertir au végétarisme : découper de la viande passablement faisandée sous un flot de mouches qui te collent aux doigts, ça va un jour ou 2). Le
3ème ça continue, on a sacrifié une chèvre et on t’apporte quelques côtes, le 4ème une patte de mouton. Je deviens expert pour retirer la peau, bientôt brevet de boucher… Le mieux c’est bien sûr le cadeau : la poule sur patte qu’il faut égorger et plumer. Là j’avoue que j’ai délégué…

Toutes ces émotions ça m’a rendue malade, encore des amibes, et je suis rentrée du village toute maig’, c’est la fameuse observation participante de l’anthropologie, manger que du riz blanc pendant une semaine pour faire comme les gens, et bien ça ne me réussit pas des masses.
Alors je suis partie à Tana pour une petite pause boulimique avant de retourner dans cette région famélique (rassurez-vous, maintenant que les élections sont passées, le président a pu déclencher la crise et envoyer des
tonnes de riz dans les 30 communes les plus touchées. La situation se débloque).

(...) à suivre

17 janvier 2007

Une invitée du grand Sud ! 3

Suite du récit de Cécile dans le grand Sud malgache

Bref, la vie à A. est fort contrastée.

Nous, c'est-à-dire Julie, française qui fait en parallèle de mon étude anthropologique une étude de clientèle, appelée « Zoly » par tous ici ce qui lui va fort bien ; Samuel, mon interprète ancien sous-préfet d'I.. et cryptographe de la nation ; Jean-Michel, interprète de Zoly, ancien professeur et chef de circonscription scolaire qui par ailleurs a arrêté l'école en 3ème puis acheté une licence à l'université, et d'autre part donne des sujets de dissertation tel que « l'expansion de la colonisation au
moyen âge » mais ne les corrige pas toujours car il utilise les copies pour se torcher ; bref, nous 4 logeons chez le fils saphiriste de R., notable qui a 3 femmes, 21 enfants et on ne compte plus les petits enfants (ce qui donne l'impression constante d'être dans une cours d'école),

Des_enfants

et c'est vraiment confortable : 3 pièces, sol bétonné, toit en tôle, une chambre avec lit et matelas, un salon avec canapé et coussins, et des décors formidables avec des posters de bouffe européenne, de gras bébés asiatiques, des guirlandes... le grand luxe au village, même si les poules volent les mangues et les zébus entrent dans la case.

A part ça, les zébus qui marchent dans le sable ont les ongles longs et boîtent ce qui les amaigrit ; à 3km de la mer il n'y a pas de poisson frais ; avec un vent à décorner les zébus on ne voit pourtant pas la queue d'un kite surf.
Les élections présidentielles vues du village ne sont pas vraiment impressionnantes, la « propaganda » (c'est comme ça qu'on appelle la campagne électorale ...) n'a qu'effleuré les villageois, qui ont entendu parlé de 2 candidats sur 14, mais de toutes façons, ils attendent juste la pluie...

(...) à suivre

12 janvier 2007

Une invitée du grand Sud ! 2

Suite du récit de Cécile dans le grand Sud malgache

(...) Les vazaha sont vraiment incroyables.
De retour à la ville d'Ambovombe, les vazaha ont tous un gardien et une cuisinière. On parle de famine en buvant du vin qui vient de loin. C'est normal de parler travail entre collègues (les seuls amis sont les collègues vazaha au nombre actuel de 7 grâce au renfort de stagiaires...). Encore des discussions qui changent le monde sans l'effleurer ; mais on est jeune et
motivé, et on s'efforce d'y réfléchir, c'est déjà un bon point.

Je travaille pour le volet micro-finance d'O.S. financé par l'Union Européenne et géré par le G.. Ce volet octroie des micro-crédits à caution solidaire c'est-à-dire que la seule garantie demandée c'est de constituer un groupe dans lequel les personnes sont solidaires pour rembourser le crédit et les 4% d'intérêt par mois. Sensé aider les plus pauvres puisqu'ils n'ont pas besoin d'avoir de possession matérielle comme caution, c'est en réalité difficile : qui veut un pauvre dans son groupe ?
Pas les riches qui augmentent tranquillement leur cheptel grâce au crédit.
Pas non plus la middle class qui affirme survivre grâce à ce revenu qui leur permet de faire du commerce de maïs, riz et cacahuètes pour la plupart.
Ça fait plus d'un an et demi que les greniers sont vides et qu'ils ne se remplissent pas faute de pluie. Donc les plus pauvres mangent des feuilles de patate douce jaunies par le soleil et donc amères. Dans d'autres régions c'est du tamarin à la cendre pour caler le ventre.

Mais rassurez-vous, des statisticiens de l'UNESCO viennent de réaliser une étude d'une semaine sur 12 communes et affirment que le seuil d'alerte de 15% n'est pas atteint : seulement 9,1% des enfants de moins de 5 ans sont malnutris. Pas de seuil d'alerte, donc pas d'alerte. Seule action : les cas graves ont été conseillés vers l'hôpital le plus proche...
Pendant ce temps tout le monde coupe sur pied le maïs qui n'arrivera pas à maturité faute de pluie et qui est donné aux zébus pour nourriture.
J'aimerais tellement brancher l'aspersion sur ces champs si bien peignés et désherbés à la main...

Mais l'agriculture et l'élevage ce n'est pas tout, le mieux est encore d'avoir un fils businessman à Ilakaka (mine de saphir à seulement 24h de taxi brousse) qui achète des zébus à chaque retour (c'est mieux que des fils creuseurs à Ilakaka qui ne trouvent rien et peuvent mourir ensevelis dans le trou creusé).
Bref, la vie dans le grand Sud est fort contrastée.

(...) à suivre

8 janvier 2007

Une invitée du grand Sud ! 1

Cécile est une copine rencontrée à Madagascar lorsque j'y habitais. Elle réalise actuellement une étude dans le grand Sud malgache, dans le cadre de ses études d'anthropologie. Pour changer un peu de Tsiroanomandidy, voici quelques messages de l'extrême Sud...

Le décor du sud semi désertique où il fait chaud et sec c'est beaucoup de sable délimité par des haies de cactus avec des chemins, des maisons en bois et des champs de maïs, manioc et patate douce.

bocage_au_cactus

Le problème éternel est l'absence d'eau, mais depuis qu'un projet a construit un puits à 4 kilomètres du village d'A., c'est la porte à côté et les enfants en 2 ou 3 aller-retours assurent les besoins quotidiens de la famille.
Les mauvaises années (quand il ne pleut pas car ici le beau temps c'est la pluie), il n'y a pas de récolte et c'est la famine. Ça c'est vue d'avion.

puit_des_hommes_et_puits_des_zebus

Quand on se rapproche, il y a tellement de détails que vous m'excuserez le vrac qui suit.
C'est un lieu où certaines filles à 17 ans ont déjà 3 enfants, ce qui pousse les vazaha de 25 à se sentir vieilles et stériles. Ce dernier point a d'ailleurs fait l'objet d'inquiétude au village : comment être mariée sans avoir d'enfant ? C'est là qu'intervient la technologie vazaha qui impressionne, mais il y a une bonne raison à ça. Les vazaha sont les enfants préférés de Dieu, c'est pourquoi ils savent des choses : ils font voler des bouts de ferraille dans le ciel qui devient une grand route ; ils mettent la main à l'oreille et peuvent parler à quelqu'un de l'autre côté de la mer ; ils suivent les baleines dans la mer...).
Les vazaha sont vraiment incroyables.

(...) suite au prochain post !

27 décembre 2006

J'en aurais rêvé, Sylvain l'a fait !

Oui, c'est en Guinée Conakry, mais ça ressemble bien à la piste en saison sèche dans le Moyen Ouest malgache... Allez donc voir à http://escapades.over-blog.com/article-4778536.html !

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Bonjour vazaha ! ! ... au Cameroun !
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